C'est le plus parfait de tous les blancs dont on fasse usage dans la peinture à l'huile. Il est tiré du plomb comme le n.o 2; mais il est beaucoup plus purement fabriqué, c'est-à-dire que le plomb estbien oxidé également, sans qu'il y rest de petites parcelled de plomb vif, comme il s'en trouve souvent dans le blanc de plomb ordinaire, ce qui lui ôte sa blancheur. Il est indispensable pour peindre les chairs, les linges, les ciels, et toutes les choses qui exigent de la fraîcheur et de la pureté dans la couleur, comme, par exemple, les fleurs et les belles et brillantes étoffes. Je conseille à tous ceux qui ne peignent pas de grands tableaux, de ne faire usage que du blanc de Crems, sans quoi leus petits ouvrages prendront promptement une teinte sale et dégradée. Il se vend dans le commerce en petits pains carrés de deux à trois pouces cubes. Le meilleur doit être fort lourd et d'un blanc pur, ne tirant ni sur le gris, ni sur le bleu, ni sur le jaune. Il faut qu'il soit dur, non friable, et qu'à la cassure il soit franc; il faut de plus qu'en le portant sur la langue il la happe, c'est-à-dire qu'elle s'y colle un peu.