La Societé d'encouragement pour l'industrie nationale proposa, dès l'époque de sa formation, un prix pour le perfectionnement des céruses. Elle exigeait pour conditions que le procédé fut économique, et qu'il donnat des produits comparables aux plus beaux blancs du commerce. Après huit années d'attente, le prix fut gagné par M.M. Brechoz et Le Sueur, alors établis à Pontoise. Les échantillons qu'ils présentèrent parurent tellement semblables au plus beau blanc de Krems, que les commissaires chargés de les examiner les crurent préparés per la meme méthode. Ils ne furent détrompés, à cet égard, que lorsque M.M. Cadet de Gassicourt et Marcel de Serres firent connaitre le procédé suivi dans les fabriques autrichiennes. (1),,La découverte couronné par la Société d'encouragement a reçu des perfectionnemens importans dans un vaste étalissement formé à Clichy.,,Le procédé de cette fabrique diffère entièrement des deux que je viens de décrire. On prépare en très peu de temps la céruse en formant, avec du gaz acide carbonique, un précipité dans un dissolution sursaturée de protoxide de plomb.,,Cette dissolution est préparée en agitant à froid de la litharge et du vinaigre distillé.,,Lorsqu'elle est au degré convenable de concentration, on fait passer au travers un courant de gaz acide carbonique, qui se combine avec la plus grande partie de l'oxide de plomb dissous: on recueille le précipité, on le lave avec soin et le fait sécher.,,Le liquide surnageant est du vinaigre tenant encore du protoxide de plomb en dissolution, et qui, mis de nouveau en contact avec la litharge, s'en sursature comme la première fois. Il n'a rien perdu de sa force.,,L'acide carbonique qu'on emploie est retiré de la combustion du charbon. Avant d'etre introduit dans la dissolution, il est lavé dans une masse d'eau considérable, où il se dépouille entièrement d'une portion de cendre et de gaz hydrogène huileux, qui se dágage avec lui et qui noircirait la céruse.,,(1) Voyez le Bulletin de la Société d'encouragement, huitième année.