Il conviendrait peut-être de recouvrir d'une toile les panneaux du peintre; je crois que, dans certains cas, ce moyen serait fort bon. L'exemple des anciens nous y autorise; car on voit beaucoup de panneaux des Xe et XIe siècles qui sont ainsi garantis, et sur la toile desquels on a étendu une couche assez épaisse d'enduit blanc et analogue au stuc. Il importe beaucoup que la colle employée pour fixer ainsi la toile sur le bois, ne soit pas trop grossière, afin que, dans les froids, elle ne se contracte pas et ne fasse pas voiler le tableau; au reste, encollant une autre toile par derrière, on éviterait cet inconvénient: on couvrirait aussi cette toile de derrière d'un enduit. Les Chinois qui exécutent en vieux laque des panneaux d'une très-grande dimension, les recouvrent de toile, et l'on ne s'en aperçoit presque jamais à travers la préparation ou l'enduit à colle qui recouvre ces panneaux, enduit très-uni sur lequel ils déposent ce vernis noir et si brillant, ainsi que ces dorures si riches, qui font de ces panneaux un objet de luxe fort recherché.