Il importe de laisser long-tems sécher à l'air les toiles préparées avec l'huile. Il faut, avant de s'en servir, les bien poncer, les dégraisser avec de l'esprit-de-vin, en les frottant à l'aide de tampons de coton. Quant à l'effet du soleil qui peut détruire une partie du mucilage de l'huile, je pense qu'il est très-utile d'y avoir recours. Si une toile ainsi séchée trop long-tems au soleil acquiert de l'aridité, il en résultera un avantage, puisqu'alors l'huile de l'ébauche pénétrera l'enduit, et qu'une peinture exécutée au premier coup sur une semblable toile, se conservera tout aussi bien que si on l'avait exécutée sur du bois nu. On remarque tous les jours qu'une première couche à huile appliquée à nu sur du bois ne s'obscurcit jamais, parce que l'excédant de l'huile entre dans les pores de ce subjectile.