Si l'on peint sur panneau, sur mur, ou sur toile doublée, et tellement forte qu'elle ne cède point aux dépressions, l'enduit ou l'apprêt peut très-bien être préparé au vernis sans huile, ou au moins au vernis avec très-peu d'huile; par ce moyen, le subjectile sera à l'abri de l'humidité. Le copal qui est très-ferme, et la résine-élémi qui est liante, étant fondus dans de l'huile volatile d'aspic, peuvent composer ce vernis. Si l'on adopte la proportion de deux tiers d'huile de pavot et d'un tiers de vernis, on obtiendra un bon résultat.,On peut essayer encore, au lieu d'huile, l'addition de la résine élastique (caout-chouc) et aussi le baume de copahu. Si, dans ce gluten, on mêle du blanc ou de l'ocre, on aura un enduit qu'on pourra oser à l'ammassète, de manière à former le moins d'épaisseur possible. Les couleurs qu'on apposera sur un semblable dessous ne changeront jamais par l'influence de l'enduit. Sur un panneau de bois bien serré, ce même vernis apposé au ponce, et sans qu'on y mette de blanc, est un excellent enduit.