On distingue les colles animales et les colles végétales. L'industrie est parvenue à extraire de certains corps d'animaux des colles qui chacune ont des caractères particuliers. Les intestins de quelques poissons en ont fourni qui sont diaphanes, incolores, plus ou moins lentes à se dissoudre dans l'eau. Les tendons, les oreilles, les parties génitales des taureaux, en ont fourni de très-tenaces, de très-fortes: les Romains appelaient cette dernière taurocolla. L'industrie a eu besoin aussi de colles plus souples; elle en a obtenu. La peau du lapin en a fourni de très-souples et de très-fines. On extrait du parchemin, ou peau de mouton préparée pour l'écriture, une colle fine et assez forte pour certains usages. Le même Théophile nous apprend, dans son manuscrit du Xe siècle, que l'on employait, pour l'enduit des tableaux, de la colle de cuir et de la colle de corne de cerf bouillies ensemble. Enfin l'oeuf, le lait, les limaçons fournissent à notre industrie des colles utiles en bien des cas.