J'ai pensé que l'on perfectionnerait sensiblement la peinture à huile, si l'on parvenait, en lui conservant sa ductilité, à diminuer la quantité d'huile qui ordinairement la compose, et si on y ajoutait une résine qui pût en augmenter la transparence et embellir, par conséquent, ses résultats. Il n'était pas très-difficile d'atteindre ce but, et je crois y être parvenu. La quantité d'huile, réduite à un tiers, n'altère plus les couleurs; j'ai donc substitué à ce tiers d'huile un tiers d'huile volatile, afin que la liquidité restât la même. Et comme cette liquidité eût rendu l'huile ou le gluten trop fluide, et eut trop diminué sa viscosité, j'y ai entroduit une résine dont la présence a non-seulement remis la liqueur dans son premier état glutineux, mais en a même augmenté la viscosité, augmentation qu'on peut produire à volonté. L'huile volatile d'aspic convient très-bien aux couleurs dont on désire la prompte dessication; et l'huile volatile de cire convient à celles qu'on veut conduire et parfondre plus lentement. Quant aux résines, on peut adopter la résine-élémi pour les teintes très-fraîches, et le copal pour les teintes vigoreuses.