Il importe peu ici de déterminer la cause de cette qualité glutineuse et diaphane de l'huile de lin dans l'état desséché; cependant, s'il était vrai qu'ell dût cette qualité à la présence d'un certain mucilage (c'est pour cela probablement que les teinturiers l'emploient quelquefois), il ne conviendrait pas d'en séparer ce mucilage ou ce gommo-huileux par le séjour prolongé de cette huile sur l'eau, mélange ou émulsion imaginée pour mieux clarifier les huiles. Il convient plutôt de ne pas la mettre en contact avec l'eau, et de ne pas la dépouiller ainsi de ce principe gélatineux, qui en effet se dépose au fond des vases, lorsque ceux-ci contiennent de l'eau sous l'huile de lin. Ces espèces de purification des huiles fixes propres à la peinture n'empêchent nullement la carbonisation, ni par conséquent l'obscurcissement jaunâtre des couleurs qu'on y incorpore.