La peinture à la détrempe s'accommode, dans bien des circonstances, d'une colle inférieure à celle de ces deux premières qualités. Tous les objets compris dans la détrempe commune appliquée aux plafonds, murailles, planchers, parquets, n'exigent pas un grand choix dans les matière propres à fournir la colle. Ils demendent plus de solidité que de propreté. On y supplée très-souvent par la colle de Flandre, qu'on fait revenir dans de l'eau bouillante.,Quand on veut préparer cette colle, on prend des rognures de peaux de moutons, de gants, de peaux de chèvres et des raclures de parchemin, qu'on fait bouillir pendant trois à quatre heures, dans une suffisante quantité d'eau, (sept à huit parties en poids, sur une de matière). Lorsque la décoction est réduite d'un tiers, on la passe par un tamis de crin ou par un linge.,Elle prend, en refroidissant, la consistance d'une gelée forte, qu'on peut affaiblir selon les circonstances. C'est une colle de brochette.,La consistance dont on fait ici mention donne à cette colle le nom de colle forte, terme d'art qu'on emploie souvent dans la formule d'une composition, et qu'on ne peut pas appliquer à la colle forte séche du commerce. En ajoutant deux livres d'eau (978,29 gram.) on en fait une colle moyenne; enfin, avec huit livres d'eau (3,913,16 kilogram.) sur cette même dose, d'est tout simplement de la colle: et on peut encore la rendre plus faible si le cas l'exige.