On imprime maintenant pour les tableaux, des toiles ou du coutil d'un grain serré et uni, sans encollage, et à trois ou quatre couches de couleurs pour avoir une surface unie. Cette impression des toiles â tableaux exige cinq à six mois dans l'hiver, et toujours au moins deux mois en été, parce que l'on est obligé avant d'imprimer une nouvelle couche d'attendre que la précédente soit suffisamment sèche pour être poncée.,On peut abréger le temps en imprimant en détrempe les deux premières couches, et une dernière couche à l'huile très liquide, quand les deux couches en détrempe sont sèches et unies avec la pierre ponce. L'huile pénètre l'impression en détrempe et la rend très souple, particulièrement si on emploie de l'huile devenue visqueuse par son exposition à l'air; alors elle n'est parfaitement sèche qu'après un long espace de temps, et, jusqu'à ce que leur dessiccation soit complète, on peut rouler ces toiles comme des toiles cirées.,La flexibilité des toiles ainsi imprimées dépend de l'union intime de la couleur de la détrempe avec l'huile. On en facilite l'absorption en employant une colle très faible, mêlée d'un peu d'huile et de beaucoup de mucilage de graine de lin; on peut même n'employer que ce mucilage très épais, obtenu à l'aide de l'ébullition.,Une pareille impression peut se faire en quatre ou cinq jours, mais elle sèche très lentement. et on risquerait de voir altérer les couleurs que l'on emploierait si l'on peignait avant que l'impression ne fût sèche.,,