LA FAÇON DES EMPREINTES DE VERRE
Practiquee par M.re Guillaume Bicheuse/x
M.re Bicheux Il ne faict poinct tant de façon que les __ Fayet; & acheve dans trois
Fois moins de temps. Il encastelle sa piece en plastre, et la tient
b/velence sur le champs de l´espesseur d´un Ducaton ou bien prez.
Afin que l´empreinte se trouvé enfoncee dans le sable, tant pour soubstenir le be__
Que pour soubstenir L´empreinte mesmes, xx ou le chassis tandis qu´il se desseivr_
Il prepare aprez sa piece originale, en la pottant avec un peu de poudre de Tripoli
Pour la bien nettoyer ‡ et prepare son ocre Jaulne dans une petite Layette
Longue d´un pied et demy, et large d´un pied, qui a un bord d´un poulie
De hault, Il mouille son occre, et la broye, avec les doicts, et avec une
Petite broisse, en pinceau de la pouldre d´ocre qui s´est attachee dans
Ses mains en la maniant, et ayant reiteré 3 ou 4 fois de manier l´ocre
Et en rastisser un peu sur la piece, il frotte le pied de lieure, et le
Rastisse de mesmes, et ayant laissé un peu d´espoisseur d´ocre, Il couere
Toute sa layette d´un petit carton, sur lequel il reloge son chassis, avec
Lad∫ (ladite) occre, et il acheve de r´amplir de son sable rouge, sans battre qu´une
Seulle fois et sans remettre la piece, aprez l´avoir separee d´avec son empreinte moulle
Comme font les autres.
‡ et pour la mieux desgraisser lors qu´on les a engraisses pour y jetter des souffres , Il y verse de la glaire d´œuf et les en lave et frotte fort,
Pour seicher les moulles, il prepare un pest de feu de charbon, sur lequel
Il met une plattine de fer, & sur i´celle, il range ses moulles
R´enversez, sans dessus dessus dessoules, l´empreinte quatre la plattine, que servee
Par son enfonceure, sans toneser la plattine, sur laquelle, ne posse que le
Champ, du chassis. Tandis que les oulles seichent,
Il __pase son forneau, qui n´a que deux estages, le bas pour receuoir la
Cendre, et le dessus, en dome, aye avec une espece de cast_e, ou de
Couvercle pour ce, et la dedans est la mouffle, comme une pantousse,
autour de laquelle il loge son charbon, et quand i lest tout allumé
il y met une cousple de ses moulles à la fois, appuyez sur le fonds
d ela mouffle, tousjours l´empreinte d´Embas de peur de quels
Estincelles qui esqraine le sable, et t__ t au hault du fourneau, une petite platre
De fer, sur laquelle il loge ses morceaux de verre, pour les eschausteur peu a peu de peur qustsre
Quant ils sont bien rouges, il les retire dehors, les tourne, et les séstlect__coulre
Du morceau de Verre, qu´il a preparé, puis les remet dans la mouffle
Et bouche l´emboucheure du fourneau, avec des summitez de long smorceaule
De charbon. De peur que l´air n´y entre, et lorqu´il effere, ___ _ , son verre
Fondu il
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Fondu, il ouvre son embouscheure, et avec un boutton, il le foulle
Et le presse sur l´empreinte, et aussytost le retire, et le met en
L´estage de dessous, pour faire place à l´autre qui essort au fonds de la
Mouffle, laquelle il retire a l´entree de la mouffle, et aprez
L´avoir pressee avec le outton, la retire pareillement e la loge en bas
& remet dans la mouffle deux autres moulles, & aprezceulx la
des troisiesmes, et _____ des autres tant qu´il a son fourneau allumé.
Il_ bout d´une demy heure, il oste ses verres hors desmoulles
S´ils sint petits, & sans autre remitte, il s´en sert; mais s´ils sont
Grands il est quostrainct de les remire, de peur qu´ils nefa___
Si fragiles. Quant il a searé les verres d´avecle moulle, il les
Frotte avec des trosses de soye de porc, & ils se trouvent
Avec quasi auttant de Lustre que les originaulx,
Pour le regard du verre, quand il se sert de placques bien vuies, ou polies
Parles miroitiers, les empreintes en deviennent bein plus vuies, et
Le champ plus luisant et uniforme, & a ceaucoup moindre feu
Mais quand a faulte de placques, i lest quostraint d´employer des
Morceaulx de Canon, Lors il fault un bien plus grand feu à
Celle fin que tous ces divers morceaux de verre s´incorperent,
et s´entre unissent l´un à l´autre, & ne sçauroit ou si bien faire, que le champ
des empreintes, ne se trouve toujours undoyé en forme de riie
& rasé de divers petits filets aulcu_nement enfoncer en l´assemblage
des divers morceaux de verre qui se sont entr´uniz penetrant les
uns dans les autres, comme les riies (?). Ce qui ne se peult effacer qu´en
appliquant sur la meuille, et pollissoir. Mais pour y remedier, il faut
faire porter le Canon à la Verriere, et dans demy heure il est
fondu, et prest à en faire tant de plaques comme l´on veult, et de
telle espoisseur qu´on veult.
Il imite les onyces avec du verre cannelle si brun qu´il est quasi noir, qui a
Une superficie gris=violante. Comme les pierres naturelles, et pour y juenir (?)
Il a du verre (qu´il appelle gris) qui est de l´esmail qui se vend en forme de
Grosses placques, il le tire par fillets plats, comme ceux dont il se sert
En travaillant à la Lampe. Et en rouge une couche prez a prez, sur son
Chassis de sable quand il est tout rouge, & pardessus, il faict une
Autre couche du susdicte verre noir, & puis quand ils sont fondus, il les
Toulle avec son boutton tous ensemble. & l´empreinte se trouve
Noire, a la superficie grise.
Il se s___et d´imiter les camayeulx, avec du blanc de laict pour le relief, (espargné, en usant
Le champ sur la rive) assemble s´uns un champ de brun feuille morte, ou autre
Coulleur tele qu´on vouldrà. Oubien de peindre le champ, avec de la Raysive (?) ou autre
Coulleur sur la colle de poisson pour imiter le champ de sardoire.
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Pour mouller en plastre, il entourne sa piece d´un bord de cuir
Lié, puis il l´huylle d´huille d´amande doulce, aprez il remplit
Une cuiller d´eau, s y met du plastre en pouldre, ensorte
Qu´il surmonte sur l´eau, puis avec un pinceau, le gaiche, ou br___
Et jette du plus liquide quelques gouttes sur la piece, et le barbouide (?)
Bien avec un pinceau couppée en brosse, & finalement y rejecte daris__
Du plastre, pour le faire de quetante espoisseur.
Ayant i lest bien prins, pour l´oster nettement, il attache sa pierre
Sur un baston cimenté, et aprez retire esgallement des deux costes,
& despouillex iseement (?) ses empreintes sans qu´il y demeure
aulcune bouille.
L´est luy mesmes qui a trouvé l´invention des h/grains qu´il a faict
Tailler à pans à ses petits enfants, & pour les pollir, au lieu du
Mouvement de mains qui essort si long, il en pollit un milie__
A la fois dans des petits quarrez , de ferre cuitte qui on tun bord à
L´entour d´un demy foulce, lesquelles il faictt rougiz dans cez
Quarrez, & si tost qu´ils sont rouges, il se trouvent unsants (?)
En toutes les facettes.
Il fauldroit esprouver de moulle comme a la de soerres de Lunette, et leur de___
Ce poliment de feu, ou bien de les mouller non dans du sable, mais dans des creux
Ou recuilles de bronze rougiez.