CHAPITRE . LXIL
Maniéré de calciner le Plomb.
L’ON commence par calciner une bonne quantité de plomb dans un petit fourneau, à la maniéré des Potiers ; en deux jours de temsl’on peut en calciner plusieurs quintaux. Il faut obfer- ver que le fourneau ne doit pas être échauffé plus qu’il ne faut pour mettre du verre en fufion, fans quoi le plomb ne fe calcineroit point ; lorfque le plomb a été quelque tems en fufion , & qu’il s’efl formé deiïus une petite pellicule jaunâtre , il faut en oter cette partie qui eft calcinée , avec un petit fer propre à cet ufage ; on l’étend fur le foyer intérieurqui doit être fait de pierres tendres, unies & capables de foutenir i’aélion du feu, & aller un peu en pente du côté de l’orifice. Nous ne nous arrêterons point à parier de toutes ces choies,parce qu’elles font fuffifament connues} nous nous contenterons d’obferver que, lorfque le plomb a été une fois calciné, il faut le mettre
DE LA VERRERIE. ry7 areverberer dans un fourneau où la chaleur loit modérée ; l’y étendre , & le remuer fouventavec un fer pendant plufieurs heures confécutives ; dans cette fécondé calcination , il prend une couleur jaune ; on le palfe enfuite par un tamis ^rré, & ce qui ne peut point paffer fe remet en calcination avec d’autre plomb. Voilà la maniéré de calciner une grande quantité de plomb , pour 1 ufage des poteries de terre ; mais il faut furtout Çluela calcination fe fafie doucement; car file feu etoit trop violent le plomb ne fe calcineroit point.
Kunckel approuve à tous égards les réglés pref- Crites par l’Auteur pour la calcination du plomb , & recommande de faire attention à toutes les cir- conftances qu’il indique dans ce Chapitre & dans
Je fuivant.