CHAPITRE LXXXIV.
Bleu Célefte tirant fur le Violet.
P RENEZ de criftal de rocbe deux cnces, de minium quatre onces & demie ; mêlez-y vingt- fix grains de bleu d’émail; mettez ces matieres bien rnèlées dans un creufetluté , au fourneau de Poeier; achevez le refte de 1’opération comme ci-devant, & vous aurez un beau bleu tirant-fur U violet.
Remarques de J. Kwieke l fitr le Chapitre LXXXIV.
Ce chapitre & le précédent ne font prefque que la même chofe,ex- £epté que la compofition indiquée dans ce dernier eft plus difficile è hire entrer en fiffion ; Au refte , Pon voit-aifémenc que Neri n’a pas ?U que le bleu d’émail fe faic avec le faffre , & qu’il n’y avoit d au*re difference entre ces matieres, finon que le bleu d’émail eft du fanre Hiêlé a du fable & vitrifié: il eft égal de faire cette couleur avec lebleu d’émail ou avec le faffre; maisfilon veut une couleur violette, on* tfaura cu’a ajouter un peu de magnéfie au faffre, comme 1’Auteur Fa dit lui-même plus haut, en parlant de la manierc de faire 1’améthifte & hs autres couleurs,
CHAPITRE LXXXV.
, E N E z de criftal de roche deux onces , e minium fix onces, deux fcrupules de faffre , grains de magnéfie ; mêlez avec loin ces trois
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matieres ; contïnuez ie procédé de ia maniere qui a écé dite , & vous aurez une couieur de Saphire dun beau violet.
Notes de Merret fur le Chapitre LXXXV.
Merret obferve fur ce Chapitre, que Glauber dit avoir fait la couleur du faphire avec de la marcaflite dargent mife en diflolution dans 1’eau-forte & précipitée par le liquorfilicurn?
CHAPITRE LXXXVI.
Couleur de Saphire foncée.
P R E N E z. deux onces de criftal de roche broyé> cinq onces de minium, quarante deux grains de faffre, huit grains de magnéiie de Piémont pré- parée ; mêiez avec foin ces matieres; mettez les au fourneau pour fe cuire comme on a dit ci-de- vant, & vous aurez un faphire d’une couleur foncée & d’une très-belle nuance violette.
Remarques de J. Kunckel fur les Chapitres LXXXV» & LXXXVI.
Neri dit dans ces deux Chapitres, qu’il faut mêler de Ia magnéfie la compofition, tandis qu’il n’en a point prefcrit dans celui qui leS précéde ouelleeftauffi néceffaire; d’oul'on peut conclure aifémen.t qu’il n’a point fait 1’expérience de ces procédés; en effet, ici la do^ de faffre eft trop forte ; il fufliroit, lorfqu’il eft bon , d’en mettre^ u11 rrain ou un grain & demi fur une once de la compofition; quant a # dofe de magnéfie, eile me paroit jufte dans les deux Chapitres.