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D E LA
V E R R E R I E.
SOMMAIRE DU SEPTIÉME LIVRE.
N IE RE de tirer la Laqué jaune des fleurs de genéts pour lufage de la Peinture , ainfi que la Laque rouge y la verte > bleue 9 la pour pre & toutes les autres couleur s des végétaux ; celles de faire le bleud' Slllemagne & d'Outremer ; de tirer la Lacque du Vermilion 9 du bois debrefil & de la Garence ; le rnoyen de rendre a la TurquoifeJa couleur lorjquelle ra per¬due ; de faire un rouge tranfparent- 9 & un Email couleur de rofe > propre d être mis furl1 or & les auires métaux, &c.
CHAPITRE CVIII.
banier e de tirer la Lacque jaune des fleurs du Genét,
P Ai TE S avec de ia foude & de la chaux une Jeflive médiocreme'nt forte; mettez-y cuire des tteurs de genets récentes a un feu doux , de ma¬gere que cette ieffive fe charge dc toute la couleur ^es fleurs de genets; ce que vous pourrez recon- n0ltre , fi les fleurs dont on a fait fextrait font de-
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venues blanches, & la leflive d’un beau jaune; vous en retirerez pour lors les fleurs & mettrez la déccétion dans des pots de terre vernifles pour la faire bouillir: vous y joindrez autant d’alun dG rocbe qu’il pourras’y en difloudre; retirez enfuite la décoélion ; verfez la dans un pot plein d’eau claire ; la couleur jaune fe précipitera au fond; vous laiilerez alors repofer i’eau ; vous la décarv terez & y en reverferez de nouvelle ; lorfque U couleur fé fera dépofée, vous décanterez encore cette eau; vous continuerez de meme jufqu’a ce que tout lefel de la leflive & Falun ayent été en' levés,paree que plus la couieurfera dégagée defel &■ d’alun > plus elle fera belle. Il faut fefervir pouf cela d’eau commune; avant de décanter cette eau> vous donnerez a. ia couleur le terns de tomber ail fond ; vous continuerez la mêmechofe jufqu’a ce que 1’eau ne fe charge plus de fel, & forte fans changer de couleur; e’eft la la marque que tout le fel & 1’alun ont été emportés. Alors vous au" rez au fond du pot de la Laque d une belie cotf" leur & bien pure ; vous 1’étendrez fur des mof^ ceaux de linge blanc que vous mettrez fur des brh ques nouvellement cuites, fecher afombre; vou* aurez de cette facon une lacque qui peut ferVif aux Peintres & aux V erriers. *
Notes de Mevr et Jïtr le Chapitre CVIIL
On s’eft donné beaucoup de peine pour trouver le dif- folvant dont il elf ici quefticn. Le meilleur eft celui qui fe &’tavecla <bude, & la chaux; cependant la potaffe & 1’a- Ln produifent la même chofe. J’aiconnu un habile homme qui par ces diflblvants avoit tire routes fortes qc coulcurs des plantes, &s’enétoit 'ervi a colorer au naturel un grand ■Rerbier On peut voir la vertu de la potaffe que nos 1 eintu- r ers appellent IP'are , dansi’indigo & le paftel dont on ne peut tirer la couleur fans cettelellive. Le_> couleurs les plus tranföarentes ne demandent que de 1’alun ; un fel trop acre les détruit; c’eft ce dont on a la preuVe dans la teinture & dans lescendres des Savoniers; la couleur jaune des verres' ne réuflit point avéc le tartre, comme on le voit au Chapitre I V.