CHAPITRE CXVIII.
Maniere de tirer une l.acque auffi belle , du bois bis
JBréfil} & de la G avance.
P OUR tirer de la Lacque de 1’une de ces m3- tieres, il faut s’y prendre de la même maniere q^e pour la tirer des grains de Kermes , c’eft-a-dire, colorerl’eau avec une de ces matieres, en obfet' vant néanmoins d’y employer moins d’alun que pour les grains de Kermes; c’eft a l’expérience # a l’ufage a en marquer la dofe. De plus, il faudre roettre fur chaque livre de laine plus de bois de bréfil, ou de garance, que de Kermès, paree que ces fubftances ne contiennent point tant de couleur. On aura ainfi une lacque auffi belle & a peü de frais; la garance lurtout fournit une couletf* tres éclatante.
Notes de Merret fiir le Chapitre CXVIIÏ.
Voici comment Birellus dit que l’on doit tirer Ia lacql,e du bois de bréfil. Il commence par extraire la teinture la laine ; enfuite , il prend une livre du bois coupé en mor.' ceaux, (il vaudroit mieux qu’il Int rapé); il le fait bouil’lf dans la leffive jufqu’ace qu’elle foit réduite de la hautef1 d’un travers de doigt; alors il la fibre , & y joint une conCe de gomme Arabique en poudre ; il fait enfuite réduire liqueur filtrée d’un demi travers de doigt; il remue le toUt avec un petit baton, &. le paffe a la chauffe d’Hypocrate.
Remarques de J. Kunckelfur le Chapitre CXVIII.
L’Auteur nous apprend ici la maniere de faire la lacqué avec Ie bois du brélil; j’ai fuivi fa méthode , &je 1’ai trouvé bonne; je 1'aiauffi c°u>muniquée a un de mes amis qui s’en eft fervi avec avantage. Les feintres preferent cette efpéce de lacque, paree qu’elle eft bonne pour ruancer; il cft aifé de connoïtre quelle doit etre la dofe de l'alun.