Remarques de J. Kunckelfur le Chapitre CXVIII.
L’Auteur nous apprend ici la maniere de faire la lacqué avec Ie bois du brélil; j’ai fuivi fa méthode , &je 1’ai trouvé bonne; je 1'aiauffi c°u>muniquée a un de mes amis qui s’en eft fervi avec avantage. Les feintres preferent cette efpéce de lacque, paree qu’elle eft bonne pour ®uancer; il cft aifé de connoïtre quelle doit etre la dofe de 1 alun.
CHAPITRE CXIX.
Maniere plus facile de tirer la Lacque des grains de Kermes.
* OUR cette maniere de tirer la lacque qui effc nion invention, il n’eft befoin ni de diftolvant
111 de leifive , ni de teindre de laine , ni des autres operations pénibles qui ont été prelcrites ci-de- vant; mon procédé eft trés-court, & produit le &ême effet que les précédens. Le voici.
Prenez de 1’efprit de vin , & mettez-y a diftou- dre une livred’alun enpoudre; ajoutez-y enfuite ^ne once de grains de Kermes pulvérifés & ta- ^ifés; confervez ce melange dans un vailfeau de Verredontle colfoit large; remuez bien toutes Ces matieres, & 1’efprit de vin prendra une belle c°uleur; lailTez-le repofer pendant quatre jours, bout delquels vous verferez 1’efprit de vin dans Lln Baffin dc terre vernifle ; prenez enfuite quatre
o^Ces d’alun de roebe ; faitesles difloudre dans de
eau, & verfez cette foiution dans le vafe qui
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contient 1’efprit de vin coloré ; paflez enfuite fef prit de vin a la chaufle; il y dépofera fa couleur> & viendratout clair: sfllétoit encore coloré, vouS le filtreriez de nouveau. Ramaflez la lacque de- pofée dans la chaufle avec de petites cuilleres de bois; fakes la fecher, comme Ton a dit; de cette maniere, vous aurez avecpeu de peine,de la lacqtie de Kermès en plus grande quantité & bien plaS belle que celle qu’on tire autrement.
Remarques de J, Kunckel fur le Chapitre C XIX.
La maniere que donne ici Neri eft vraie , maïs elle cft couteufö' Voici la mienne : je prends une leflive bien claire de potafle ou de taf" tre; j’y ajoute bienpeu de folutiond’alun ; je mets la leflive dans tin vafe de verre fort large; je prends de la cochenille en poudre , q^e j’enferme dans un petit fac de lin fortferré; je le remue dans cette leflive, jufqu’a ce que toute la couleur en foit fortie; la premiere qul vient eft la meillëure. On peut la fcparer.de la fuivante dans un autfe vaifleau. Lorfqu’il ne vient plus de couleur , je prends del’eau d’ahij1 bien claire; j'en vèrfe fur la leflive jufqu’a ce que tout foit caillé; )c mets afiltrer, & j’édulcore la lacque comme on a déjadit; cett£ lacque fera aufli belle que celle de PAuteur, fans être ni couteule pénible a faire ; &. Pon peut compter lur mon procédé.
CHAPITRE CXX.
Donner au verre un rouge transparent,
P R E N E z de la magnéfie réduite en une poudre impalpable ; mêlez la a quantité égale de purifié ; mettez ce mélange a calciner au feu réverbere pendant vingt-quatre heures; óteZ'^e