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qui fupportent le couvercle, & s’accrochent avec un brin de fil de fer encaftré dans le plomb & foüdé par-deffus. Cette porte s’é- leve & sabbat par ce moyen fur le cul-de- lampe, & procure un fervice très-prompt pour 1’illumination , en introduifant par cette porte les bougies déja allumées.
VITRIER.
Ces lanternes s’accrochent par des an- neaux inhérents au couvercle dans les bran¬ches des luftres de fer, que 1’on defcend a la commodité des Allumeurs , pour les remonter lorfqu’ils font allumés.
Les petites lanternes portatives font fur le même modele.
CH API TRE IV.
De la maniere de garnir les croifées de chajjis a Verre,
a prèfent la plus ujitée.
Del’empïoi JL/ART du Vitrier ne sexerce plus guere grandT car- Que ^ans i’emploi qui fe I fait du verre en reaux, grands.carreaux , coupés, ou dans des plats qui fortent des Verreries de Normandie en paniers, ou dans des tables de verre qui viennent de 1’Alface , de Ia Franche-Com- té , ou d’autres Verreries tant nationales qu’étrangeres. Or des manieres d’employer le verre en grands carreaux , la premiere & la plus ancienne, a préfent tombée en défué- tude , confiftoit a les entourer de plomb neuf en les contre-collant par derriere avec des bandes de papier étroites. Celles qui font a préfent les plus ulitées fe réduifent
r°. a colier les carreaux attachés en feuil- lure avec pointes, ou par dehors feulement, ou par dehors & par dedans , ce qu’on ap- pelle eontre-cGikr , a°. a les recouvrir de bandes de maftic. Ce font les deux manieres d’employer les grands carreaux de verre qui vont faire le fujet de ce Chapitre, ainfi que les réparations locatives de Vitrerie en car¬reaux collés, ou maftiqués.
Deï’cmploi Comme en coupant les carreaux de verre des grands d’une croifée quelconque fur le carton ou
verrTen les l#on en a trac^ la mefure, paree que plus collant. fouple que la table il fe prête plus aifément aux fmuofités de la furface du verre , 1’iné- galité des mefures des carreaux dans une même croifée exige du Vitrier de laiffer a chaque carreau une bonne ligne d’équerre a recouper, en les plaqant en feuiilure. C’eft par-la qu’il doit commencer, en difpofant fes carreaux avec affez d’attention pour que les plus défeétueux foient hors de vue. II les releve enfuite du chaffis dans lequel lis ont été coupés, dans le même ordre oü ils ont été placés , & trace avec la pierre blanche fur le chaffis & fur le premier ou fur le dernier carreau (ce qui eft arbitraire) le même chiffre qui en défigne la place; pour après les avoir mouillés a moitié dans le baquet, dans lequel il a foin d’entretenir toujours de l’eau, les porter égoutter dans une auge de plomb placée prés de la table
au fable, Cette table eft ordinairement de bois de chêne, bordéefur le derriere & fur le cóté de planches y attachées folidement, pour porter les tas de carreaux, lorfqu’on les nettoie. On fe fert pour cela d’un fable doux que 1’on promene légérement fur le carreau des deux cótés 1’un après 1’autre, pour en reffuyer 1’humidité & la craffe avec un torchon de vieux linge , jufqu’a ce qu’ii foit bien net. C’eft affez ordinairement 1’oc- cupation des Femmes ou des Apprentifs, qui doivent apporter une attention finguiiere a refaire les mêmes marques oui ont été em- preintes fur un des carreaux de chaque tas, L’Ouvrier qui a levé les carreaux de rang, les replace , lorfqu’ils font nets, dans le même ordre dans la feuiilure ; ou il les attache avec quatre pointes de clous de maréchal, ou de clous de fil d’archal, vul- gairement dits clous d’épingle fans tête, pour paffer enfuite entre les mains de celui qui doit les colier.
Le papier dont les Vitriers fe fervent le plus ordinairement pour colier les carreaux eft du quarré moyen entier, beau, plus com- munément dit bon trié, de quinze pouces trois quarts de haut fur vingt pouces de large, ou du papier bulle de Thiers en Auvergne dit a la main, haut de douze pouces , & large de vingt. Le premier par fa hauteur & fa blancheur, lorfqu’il eft bien collé & fans grandes caJfxres,Qft préférable au fecond ; mais le fecond étant toujours beau- coup plus collé, eft moins fujet a fe détrem- per fur Pais & a fe caffer, lorfqu’on leve les bandes de deflus ledit ais pour s’en fervir. Celui-ci fert plus ordinairement a contre-csller,
II eft avantageux aux Vitriers d’avoir toujours plufieurs mains de papier coupées en bandes; plus le papier eft anciennement coupé, ce que Ton fait dans certains mo¬ments ou 1’on n’eft pas fi preffé , plus il eft foigneufement enveloppé ; plus il fe feche , moins il fe détrempe en le collant fur 1’ais.
On
€)n prend a ëet effet une demi-main de papier qui , ployé en deux par le milieu , forme l’épaiffeur dune main, fur laquelle ön coupe des levées de bandes, & ainfi fuc- ceffivement fuivant la quantité de mains que 1’on véut couper. On fe fert a eet ufage d’un couteau qui coupe bien, dont on paffe d’abord le dos en appuyant fur la levée que Fon veut faire. Le pli qu’il y forme fert de guide au tranchant du couteau ? que 1’on conduit de la main droite, pendant que la gauche appuyée fur la levée, tenant le papier ferme, empêche qu il ne fe dérange. Ainft toutes les levées feront coupées nettes fur leurs bords & fans dentelure.
Le papier fe coupe fur deux fens: ou fur fa hauteur, pour former ce que les Vitriers appellent des bandes de hauteur , qu’ils emploient auffi fur la largeur des feuillures, lorfqu’elle excede dix pouces; ou fur toute fa largeur, pour en faire ce qu’ils appel-lent des bandes d’équerre, c’eft-a dire, qui entourent Féquerre d’un carreau, dans les mefures qui le comportent; ou pour bor¬der deux largeurs, lorfque les carreaux ne paffent pas dix pouces de large.
Ces bandes font ordinairement de onze a douze lignes de face. Le papier a contre- coller fe coupe auffi par bandes, mais plus étroites; car elles ne doivent pas por¬ter plus de quatre a cinq lignes de face.
On les coupe ordinairement de mefure jufte, pour entourer le carreau a quatre reprifes; c’eft pourquoi on n’en coupe que pour le befoin.
Pour coller, il eft bon que la colle foit prête un jour avant que d’être employee.
Trop chaude elle formeroit trop d’épaiffeur fur le papier; outre qu’il feroit plus diffi¬cile de 1’étendre, elle feroit plus long- temps a fécher.
Dans les Boutiques ou on en emploie le plus, on a une chaudiere de fonte de fer qui contienne dix-huit pintes d’eau; on y mefure d’abord quatre litrons & demi de la meilleure farine de fröment , qu’on délaye petit-a-petit avec cette eau , en fe fervant d’une cuiller ou fpatule de bois, & la bat- tant, comme on fait pour la bouillie. On y ajoute peu a peu , & en 1’agitant toujours, Peau néceffaire pour remplir la marmite, que 1’on pofe enfuite fur le trépiedqui doit la recevoir. Ceuxqui veulentla colle meilleure, jettent fur le tout deux onces d’alun. Ce fel aftringent, outre qu’il fert a donner a la colle plus d’adhérence du papier collé fur le verre, le tient plus ferme & moins fujet a fe détremper fur Pais, & empêche la colle de tourner & de s’aigrir fitöt pen¬dant les grandes chaleurs de 1’été. Alors on ne ceffe d’agiter la colle fur le feu, & toujours vers le fond de la chaudiere, de crainte que la farine ne fe pelote par gru~ PEINT. SUR VERRE. lil. Part.
bande, après Pavoir appliquée fur Pangie de la feuillure, il la conduit en droite ligne au long du carreau avec le bout des doigts, de maniere que le bord dé la bande appliquée ne paroiffe pas excéder par de¬dans le bord de la feuillure; enfuite rom- pant la bande vis-a-vis ce qui lui en refte dans la main gauche, il s’en fert pour con¬tinuer la largeur du carreau qui eft fur la même ligne, ou pour la premiere hauteur, fi elle fe trouve affez longue pour en faire Péquerre; ainfi continue-t-il ae bandes en bandes, de maniere que le haut recouvre le bas, ce qu’on appelle coller en tuile. II doit encore obferver de bien appliquer la bande dans les angles des feuillures autour des pointes pour Pempêcher de fe lever, ce qui occafionneroit des fifflets infupportables a Poreille, lorfque le vent viendroit s’y loger.
Comme il refte affez ordinairement quel- ques bouts de bandes, on les réferve, pour réunir fur la plinthe les quatre extrémités des bandes , en les y appliquant en lofanges. Un des foins particuliers du Vitrier, eft de ne point tacher les carreaux de colle, foit en la faifant haver au long de la bande, ce qui arrive lorfqu’on en met trop fur le papier; foit en laiffant échapper fur le carreau le bout de cette même bande.
Enfin, les bandes de papier qui font col- ïées fur les bords du chaffis en dehors , doivent être appliquées fur une même ligne , & les quatre coins bien quarrés, fans qu’au- cun bout de bande excede l’autre.
A Lyon , qui, après Paris, eft la Ville ou 1’ufage de coller les carreaux eft le plus fréquent, quand le papier collé eft bien fee , il eft d’ufage de paffer par-deffus une ou deux couches de blanc a huile.
Les fournitures de carreaux de verre , en croifées neuves, font ordinairement au compte du Propriétaire. Ces carreaux fe payent felon leur grandeur, & fe mefurent au pied de Roi, fuperficiel de 144- pouces.
Quoiqu’il n’y ait guere de Profefïïon plus fufceptible que la Vitrerie , de quelques conceffions d’ufage, a caufe des rifques
occafionnés par la fragilité de la matiere fut laquelle elle s’exerce, il n’y en a pas dont le toifé foit plus fcrupuleufement réduit. Ses plus petites fractions y font multipliées 1’une par Pautre , auffi ftri&ement que dans la dorure. C’eft un caffe - tête pour un Ar- chite&e que le toifé d’un Mémoire d’ou* vrages neufs de Vitrerie au pied; & je ne crois pas qu’il en foit un qui ne préférat le réglement d’un Mémoire en toifé, foit de ma<jonnerie, foit de charpente, montant a 10000 liv. & plus, a un Mémoire de f 00 1. de fournitures neuves de Vitrerie en carreaux de différentes mefures.
On connoit cependant trois ufages de con- ceifion que la plupart des Archite&es (a)9 quï ont écrit fur cette partie de leur Art accordent au Vitrier. Tel eft i°. celui de porter a un plus haut prix , que le prix courant, tout carreau de verre dont la fuperficie excede un pied en quarré. 20. De toifer un carreau circulaire, comme quarré dans fa fuperficie , en multipliant fa plus grande hauteur par fa plus grande largeur. 30. Dans des impoftes en éventail, qui dominent fur des croifées neuves, ils prennent le dans - oeuvre de tout Pimpofte; c’eft-a-dire, fon diametre & fon demi-diametre, & multipfient Pun par Pau¬tre; & ie produit eft le nombre de pouces quarrés que doit être compté Pimpofte entier que 1’on réduit enfuite en pieds quarrés, fans rien rabattre , ni pour Pétendue du vuide du circulaire, ni pour les petits bois , & a caufe des pertes , déchet, caffe & fujétion de la coupe du verre. Autrefois le prix des carreaux fe faifoit a la piece, & ils étoient plus ou moins chers , a proportion de leur grandeur plus ou moins étendue, & des acceffoires qui les accompagnoient, comme d’être en- tourés de plomb, ou collés feulement d’un cóté, oii contre-collés, ou enfin maftiqués.
Le nom de maftic, en fait d’Arts, eft ap- De 1’emploi
pfiqué a différentes fortes de colles ou com- des g™1?*
/ . . - x . . . carreaux de
poiitions, qui lervent a joindre un corps avec verre, en les un autre. Celui dont nous avons occafion de ma&quact. parler ici, qui fert I retenir les carreaux de verre en feuillure, & a défendre les appar- tementsdes injures de Pair d’une maniere plus folide , plus clofe & plus fourde que les ban¬des de papier collé, nous vient des Anglois , dont le pays infulaire eft bien plus fujet a eet inconvénient. Les premieres compofitions qu’ils en firent, étoient un mélange afforti de gros blanc écrafé & tamifé , de blanc de cérufe, de mine de plomb rouge, & de litharge, qu’ils pétriffoient avec de 1’huile de noix ou de lin, fur laquelle ils ajoutoientune petite quantité d’huile graffe. On fent aifé-
, (a) Voyez Ie Cours d’Architecture de Daviler, » edit. & I’Architedure pratique de Bullet, nou¬
velle e'dition avec des additions, Faris , 175 $ » chsa J. T. Hériffant.
Quand un chaffis eft maftiqué' ett entïer, ce qui ne fe peut faire fans tacher un peu les carreaux, on répand légérement fur chaque carreau un peu de blanc en poudre, que 1’oft reffuie auffi légérement avec une brÖffe , dont les foies ou poils foient longs, & plus doux que ceux des broffes ordinaires , & pat ce moyen on enleve les taches.
II y a des Ouvriers qui maftiquent fi habi- lement, qu’ils égalent quelquefois en vitefïe ceux qui collent le mieux; mais ils font trés* rares.
II eft d’ufage, & avantageux même pour le maftic, de ne paffer la feconde couche en huile fur le chaffis, du cóté des feuillures, qu’après que les carreaux en ont été mafti- qués, cette couche formant fur le maftic une croute qui le conferve.
Le pied de verre maftiqué fe paie ordinai- rement 2 f. par pied plus cher que leverre col- lé, a caufe de 1’emploi du temps & de la plus forte dépenfeque le maftic emporte; & encore paree que le verre , pour être maftiqué , demande plus de choix. Les carreaux de verre , trop^tfwtfe ou bombés, tels fur-tout; que ceux qui approchent le plus de ce noeud, qui fe trouve au milieu d’un plat de verre , que Pon nomme la boudine, & qui s’élevent au-deffus de la feuillure, n’étant pas propres a être maftiqués.
Le lavage des vitres, foit collées, foit Pes n. z 0 « . ’ -1 , rations loca-
maftiquees, eft mis au rang des reparations tives de Vi-
locatives. Le Propriétaire doit les vitres trenc,encar- T . 1 \ r • r reaux colles
nettes au Locataire qui entre dans la mauon, Ou maftiqués.
& le principal Locataire doit les donnet telles au fous - Locataire qui vient y occuper une chambre ou un appartement. Il eft done jufte que Pun & 1’autre les rendent telles en fortant. Le principal Locataire eft tenu de rendre toutes les vitres faines & entieres, fans boudines ni plomb qui joignent celles qui font fêlées , lorfqu’il s’agit de grands carreaux ; a moins qu’on n’eüt conftaté, pat un état, figné double par les Parties, que les vitres n’ont pas été données nettes par la main du Vitrier, ou qu’il y avoit un tel nom- bre de carreaux fêlés, joints avec des plombs en écharpe , ou de boudines ; fans cette précaution, ii eft préfumé , que le principal Locataire les a requs fains & entiers , & en bon état de toutes réparations ; il eft en tel cas obligé de les rendre telles.
Ii y a ici une obfervation a faire par rap¬port aux carreaux de verre des croifées des efcaliers ( a). Si e’eft un principal Locataire qui tient la totalité de la maifon a bail, 1’en- tretien de 1’efcalier devient fujet aux ré¬parations locatives, lorfque les vitres en font fales, ou qu’il y en a de caffées öu hors de
(4) Voyez les Loix des batiments par M. Defgodets, avec les notes de. M. Goupy, Architecle expert > Bour¬geois, feconde Partie * fag. 9 2z 11,
^3 a LA
places: s’il n’y a point de principal Locataire, ou que ce fbient différents Locataires qui tiennent les lieux qu’ils occupent 9 du Pro- priétaire immédiatement, les réparations des vitree de Fefcalier, font a la charge du Pro- riétaire, -è.moins qu’il n’ait eu foin dans fes aux particuliers de charger chacun de fes
Locataires des vitres de Fétage de Fefcalier qui a rapport a fon appartement ; claufe également réciproque entre le principal Lo¬cataire & le fous-Locataire, vis-a-vis de qui il peut prendre de femblables précautions, a moins qu’il ne foit manifefte que les vitres auroient été caffées , par quelque fardeau qu’on auroit laiffé tomber deffus, & non par le taffement & fléchiffement des murs ; car, dans ce dernier cas, les réparations regardent le Propriétaire feulement quant aux vitres caffées ou fêlées , & le ravage refte a la charge du principal Locataire, s’il les a re¬vues nettes.
La réparation des vitres , collées en papier, confifte a lever 1’ancien papier en les lavant, a les nettoyer au fable, après les avoir levées de rang hors des chaflis, a les replacer, lorfqu’elles font nettes , dans le même ordre, a les attacher en feuillures avec pointes, & a les recoller en papier neuf, comme nous 1’avons dit a 1’occafion des vitres neuves collées.
La réparation des carreaux de verre maf- tiqués, confifte a nettoyer les carreaux avec le blanc dit d’Efpagne, détrempé avec Feau,
TRIER,
' *
& des morceaux de vieux linge, & a en brot fer les chaflis avec des broffes de poil de fanglier, un peu plus fortes , mais de la même forme que celles qui fervent a broffer les habits , pour enlever la poufliere qui pourroit refter fur les carreaux, ou celle quï feroit autour des chaflis.
Ênfin cette réparation confifte encore a fournir des carreaux neufs ou il y en a de caffés , a les remaftiquer, & a fournir du maftic neuf aux endroits ou il s’en eft levé ou écaillé, a moins que eet accident ne fut occafionné par le taffement des tableaux de» croifées , ce qui regarderoit alors le Pro- priétaire; en ce cas, le maftic fe paye féparé- ment a la livre, y compris la peine de 1’em- ployer.
On regarde encöre comme une fuite des réparations de Vitrerie, le foin de calfeutrer avec des bandes de papier gris, plus ou moins larges, le pourtour des chafjls d coulijje , en une ou deyx parties. Ces croifées ne font plus guere en ufage; on leur a fubftitué les croifées, dites a la Manfarde, ou a deux vantaux d noix 9 oud gueule de loup} dont le dormant arrêté dans les tableaux avec pattes, & fcellé avec platre mêlé de poufliere , refte toujours en place ; par ce moyen les tableaux des croifées ne font plus fi fujets a être déchirés par la quantité de clous qu’on étoit obligé d’y enfoncer pour tenir les croifées a couliffe en place, d’ou le calfeu- trage n’eft plus fi ufité que par le paffé.
CHAPITRE V.
De l’Encadrement des Eftampes fous Verre blanc.
L’u&ge d’en- J AMATS Fufage d’encadrer les Eftampes, & tampes ^ous ^ur‘tout ^es plus grandes, fousle verre blanc, verre devient qui fait partie' de F Art du Vitrier, exclufi- &US/ou?Ueen vement a tous autres, ne fut tant accrédité, jour. que depuis une vingtaine d’années. Avant ce temps, il eft vrai que 1’on faifoit du verre blanc en plats dans nos groffes Verreries. Celle de Cherbourg, avant d’être érigée par M. Colbert en Manufacture de glace , fa- briquoit de ce verre, (a) M. de Saint-Vincent, Maitre de Verrerie, en fit le dernier dans
( a ) Francois de Néhou, en faveur de qui Louis XIV créa la Verperie de Cherbourg en Normandie, eft 1’In- venteur de ce verre, qui prit dans la fuite le notn de verre blanc par excellence. Les premiers paniers en fu- rent employés a vitrer 1’Eglife du Monaftere du Val- de-Grace, qu’Anned’Autriche, mere de ce Monarque, venoit de faire batir. C’eft après la mort deM. deNéhou, que M. Colbert en a fait une Fabrique de glacés, ac- tuellement fous la direction de Meffieurs les Intéreflés dans les Manufactures des glacés du Aoyaume.
fa Verrerie des Routieux; cependant les plus grands plats de verre blanc de France pou- voient a peine fournir des carreaux de 18 a ip pouces d’un fens, fur 14 a iy del’autre, fans approcher du gauche de la boudine.
Si Fon vouloit monter fous verre des Eftampes d’une plus grande étendue , on étoit obligé d’y faire entrer la boudine. On Fufoit a eet effet, pour la diminuer d’épaif- feur, comme on ufe les bifeaux d’une glace, & du gros verre de Lorraine dont on fer- moit les Voitures pubiiques. Peu de Vitriers poffédoient ce talent qui étoit particuliére- ment propre au feu fieur Morillon. Quei- quefois on employoit, pour éviter 1’incon- vénient de la boudine , la plus grande partie circulaire d’un plat de verre blanc , & on fuppléoit aux vuides qu’elle laiffoit dans le» angles du cadre par des coins du même verre arüftement rapprochés de la parde circulaire,
OU